J'INSTALLE MA PAC

Entretenir sa pompe à chaleur

De nombreuses enseignes, y compris des prestataires de taille nationale, proposent des contrats d’entretien de PAC.

Vous pouvez donc si vous le souhaitez confier ces opérations à un professionnel.

Mais qu’en est-il réellement de l’entretien à faire sur une pompe à chaleur ?

Puis-je faire moi-même?

Nous répondons ci-dessous.

Sommaire

Obligation règlementaires

De même que pour les autres équipements de chauffage (au fuel, gaz, charbon, biomasse), la règlementation prévoit une obligation de contrôle pour les PAC d’une puissance nominale comprise entre 4 et 70 kW (la puissance nominale : on retient la valeur la plus élevée entre puissance calorifique et puissance frigorifique déclarée par le constructeur).

Pour en savoir plus sur cette obligation, voyez notre article ‘PAC : contrôles réglementaires’.

Ce contrôle est à réaliser tous les deux ans.

Néanmoins, vous pouvez contrôler plus souvent un certain nombre de points, du moins, je vous conseille de le faire :

Les 3 contrôles à réaliser lors de l'entretien d'une pompe à chaleur

Contrôle général de bon état et de propreté

Voici les points que vous pouvez vérifier périodiquement, généralement une fois par an :

  • contrôle général de bon état et de propreté,
  • contrôle des raccordements électriques,
  • contrôle de la propreté de l’évaporateur,
  • pour le contrôle de fuite de fluide, ne pas faire vous même de préférence.

S’agissant d’un réseau extérieur, on contrôlera néanmoins qu’il n’y pas pas de risque qu’il soit endommagé :

  • les racines d’arbres et d’arbustes a proximité du réseau enterré sont à éliminer, elle broieraient la gaine de protection, écraseraient l’isolant et finiraient probablement par venir à bout de la liaison.
  • vérifier l’isolation de bout en bout : non seulement, chaque partie non isolée est un petit radiateur à l’extérieur, mais aussi c’est un risque de gel en cas de coupure de courant.
  • Vérifier qu’il n’y a pas de fuite aux raccords hydrauliques de la liaison.
  • vérifier que les soupapes antigel sont dégagées et qu’elle pourront évacuer l’eau pour un volume suffisant pour vidanger l’installation.

Pour l’unité extérieure :

  • vérifier qu elle est toujours bien fixée et horizontale sur son support.
  • vérifiez qu’elle n’est pas encombrée de feuilles et débris divers, branchages, en particulier au niveau du ventilateur et de l’évaporateur. Nettoyer les abords.
  • En cas de saleté excessive, nettoyer l’unité extérieure et faire en sorte d’en supprimer la source.

Contrôler les raccordements électriques

Une PAC est un équipement électrique qui a une consommation significative pendant une durée importante. Comme un chauffe-eau électrique ou un radiateur électrique d’ailleurs.

Il est donc prudent de contrôler que les connexions électriques sont correctes. Une solution empirique est la suivante :

  • Si vous n’avez pas de compétences en électricité, faites appel à un professionnel qualifié.
  • Sinon, coupez l’alimentation générale de la maison. Vérifier à chaque connexion qu’elle n’a pas de jeu : au niveau de la PAC, de ses différents borniers, et au niveaux des différents raccords, dont ceux du tableau, côté PAC et côté alimentation.
  • Remarques :
    • faites ce contrôle lors de l’installation de la PAC, après une heure de fonctionnement à plein régime.
    • je vous conseille lors de cette vérification de vérifier aussi les autres connexions, en particulier celles sur lesquelles sont branchés de gros consommateurs . Vérifier côté prises et côté tableau. Certains seront surpris de ce qu’ils vont découvrir.
  • Si une connexion a du jeu, ne pas la resserrer au même endroit du câble : celui-ci a commencé à être pincé, il est fragilisé et si vous resserrez, il peut se casser et créer un faux contact, avec un risque sérieux d’échauffement et d’incendie. Refaite la connexion et coupant la partie du câble abîmée.
  • Si vous avez repris une partie de la connectique, vérifiez-la.
  • Puis faites fonctionner la PAC (éventuellement les autres équipements) pendant 1 heure à bon régime. Couper à nouveau l’alimentation générale. Vérifier à chaque connexion qu’elle n’a pas de jeu (ça vous venez de le faire) et qu’elle n’est pas anormalement chaude (si les connexions sont tièdes, c’est normal). Si les câbles sont brûlants, il faut refaire les connexions.
  • Si vous avez repris un raccordement, répétez l’opération pour vérifier que le problème est résolu.

Retours d’expériences :

  • Une prise derrière une machine complètement noire, carbonisée au niveau du contact, repérée au bruit d’étincelles lorsque la machine fonctionnait. La construction avait 15 ans, j’y étais depuis 5 ans. L’incendie n’était pas loin.
  • Je passe chez un voisin parti en vacances aider sa fille à brancher une machine qui était à côté du chauffe-eau électrique. La prise du chauffe-eau était brûlante au toucher (donc à plus de 60°c), mais pas de détérioration visible. J’ai branché la machine ailleurs. En fait je n’avais pas pris la mesure du risque : départ d’incendie un mois plus tard au niveau de la prise du chauffe-eau.

Nettoyer l'évaporateur

L’évaporateur est la pièce qui sert aux échanges de chaleur entre le fluide frigorigène est l’air extérieur. Son bon entretien conditionne le bon fonctionnement et le rendement de la PAC.

En mode chauffage, le fluide arrive en phase liquide a cette pièce qui ressemble à un radiateur. Le ventilateur souffle de l’air au travers pour accélérer l’échange de chaleur et permettre au fluide de repasser en phase gazeuse en absorbant de l’énergie.

Si l’évaporateur est obstrué par diverses impuretés et débris, son efficacité diminue.

Le nettoyage consiste donc à souffler à l’inverse du ventilateur (donc vers l’intérieur du module, de l’air comprimé pour faire ressortir tout ce qui aurait pu se bloquer dans les fentes de l’évaporateur.

Il est bien sûr interdit de faire cette opération de nettoyage avec un nettoyeur haute pression :  les protections des composants électriques et électroniques ne sont pas prévus pour résister à un nettoyage à haute prsssion.

Contrôle de fuite

La règlementation, adaptée aux solutions avec circulation de gaz frigorigène entre l’unité intérieure et l’unité extérieure, prévoit une obligation de contrôle d’étanchéité.

Dans les PAC MR32, la totalité du fluide frigorigène est contenu dans l’unité extérieure.

Une fuite sur le réseau hydraulique qui relie l’unité au réseau de chauffage serait donc sans conséquence grave pour l’environnement : on perdrait de l’eau de chauffage et non le gaz frigorigène.

Mon avis est que ce contrôle, qui par ailleurs génère une légère perte de gaz (qui se retrouve dans la nature) chaque fois qu’il est exécuté, n’est pas forcément justifié dans le cas d’un système monobloc fabriqué en usine. Comparativement aux installations réalisées sur le terrain dans les conditions du terrain et avec les risques du terrain, les équipements fabriqués en usine sont beaucoup plus fiables. En l’état, il me semble que le contrôle de pression est plus risqué que l’absence de contrôle. En conséquence, je vous suggère de laisser le plaisir de faire ce contrôle au ‘professionnel qualifié’ à qui vous confierez le contrôle biennal. Il utilisera pour ce faire le piquage prévu à cet effet sur l’unité extérieure.

De votre côté, vous avez un contrôle très opérationnel : si le fonctionnement de la PAC n’est pas modifié d’une année sur l’autre, il est vraisemblable qu’il n’y a pas de fuite. Du moins rien de significatif.

A noter, nous pouvons fournir, sur demande, le système qui permet de contrôler la pression de fluide. S’il reste à poste sur la machine, le contrôle ne génère plus aucune fuite.

Dans l’article suivant, nous passons en revue les différents types d’équipement qui composent une installation de chauffage.

L’ENTRETIEN

Une installation de chauffage est souvent constituée de deux ou trois composants principaux.

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