PAC Monobloc Vs Split
Pour les pompes à chaleur, coexistent en ce moment 2 solutions : la solution traditionnelle avec une PAC Split, et la solution qui se développe actuellement la PAC monobloc.
- En bref :
- Les pompes à chaleur récentes ne nécessitent plus la circulation du fluide frigorigène entre l’unité extérieure et une unité intérieure.
- Il n’est donc plus nécessaire de passer par un installateur agréé RGE.
- Avantages et inconvénients de chaque solution, on vous dit tout.
Pourquoi ce changement ?
C’est la règlementation F-gaz qui amène à passer à la PAC monobloc : cette règlementation impose des fluides ayant de moins en moins d’effets négatifs au niveau du climat.
La mesure de l’effet négatif d’un gaz, c’est à dire de son pouvoir réchauffant, GWP en anglais, est appelé en français PRP (Potentiel de Réchauffement Planétaire ) ou PRG (Pouvoir de Réchauffement Global). Cette valeur représente le nombre de kg de CO² qui ont le même effet qu’un kg de fluide réfrigérant. Par exemple le R410 très présent dans le parc actuel, a un PRG de 2088 : il faut 2.088 tonnes de CO² pour obtenir le même effet de serre qu’avec un kg de R410.
L’objectif est de basculer rapidement, mais sans bouleversement, vers des fluides de type R32 (PRG 675) ou R290 (le propane). Pour en savoir plus, notre page sur les fluides et les évolutions de règlementation.
Ces gaz nécessitent de travailler à des pressions de plus en plus élevées pour procurer un bon COP. Il devient de plus en plus délicat de les manipuler sur le terrain. On arrive donc à la solution de la PAC monobloc : tout est fait en usine, on ne manipule plus de fluide réfrigérant lors de l’installation.
Avantages et inconvénients de la PAC en split
Le principal avantage est qu’on n’a pas de souci spécifique lié au gel : le tuyau de liaison peut donc circuler en suivant le chemin le plus pratique, du moment qu’il est bien protégé d’un point de vue mécanique.
D’autre part, l’échange de chaleur avec le fluide de chauffage se fait dans l’habitation. Si l’unité intérieure se trouve dans l’enceinte chauffée, les pertes d’énergies liées à l’échangeur restent dans l’habitation.
Côté inconvénient, outre l’obligation de passer par un professionnel RGE, qui alourdit généralement le coût de l’intervention, l’unité intérieure devra trouver sa place dans la maison, place dont on ne disposera plus pour autre chose. Et il faudra être particulièrement prudent et bien repérer le réseau extérieur qui contient du gaz frigorigène : il devra être sérieusement protégé contre tout risque d’endommagement. Cela amène généralement les installations à être compactes, unité extérieure au plus proche du bâtiment.
Avantages et inconvénients de la PAC monobloc
Pour les avantages, c’est la facilité de mise en œuvre qui sont souvent mis en avant. Si de plus on installe soi-même, il y a un avantage coût indéniable et on aura plaisir à l’installer quand on sait ce qu’on économise.
On prendra soin de bien protéger mécaniquement le réseau hydraulique qui relie l’unité extérieure au réseau de chauffage. Mais en cas de problème, on a beaucoup moins de conséquences qu’avec une PAC split : on ne perd qu’un peu d’eau.
L’entretien est aussi plus facile, toute l’installation étant groupée au même endroit. Sauf s’il pleut ou neige, certes, mais l’entretien se fait préventivement, normalement, sinon on parle de réparation.
En cas (normalement exceptionnel avec une fabrication en usine) de fuite de gaz, il sera à l’avenir plus facile et moins onéreux de se procurer du R32 et encore plus du R290. Avec une PAC dotée de R290 (propane, PRG de 3 seulement), à mon avis, on est parti pour très longtemps : il est peu probable que les instances internationales en organisent la pénurie, comme c’est le cas progressivement sur les différents gaz dont le PRG est élevé, ce qui augmente le prix de la recharge et amène les utilisateurs à changer de matériel en cas de fuite.
Côté inconvénients, le principal est qu’il faut, si l’on travaille de manière classique avec l’eau du réseau de chauffage, mettre en place un réseau d’eau de chauffage suffisamment protégé du gel (ça c’est à faire dans tous les cas pour ne pas perdre d’énergie dans la nature) et permettant une vidange gravitaire au travers deux soupapes antigel aux points bas (en contrebas de la PAC pour permettre sa vidange) en cas de coupure de courant. En effet, l’unité extérieure (de nos PAC en tout cas) se protège automatiquement du gel lorsqu’elle est alimentée à l’aide de sa résistance chauffante.
Une distance maximale de l’unité extérieure est fixée sur nos produits par la longueur des câbles de sonde : 20 mètres. Est-ce une vraie contrainte ?
En conclusion
A notre avis, les produits monobloc représentent un progrès, au niveau coût par rapport aux splits et d’un point de vue environnemental par rapport aux chaudières.
C’est d’ailleurs pour ces deux raisons que nous avons décidé de proposer ces produits aux pros comme aux auto-installateurs.
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