PAC ou solaire, faut-il choisir ?
La pompe à chaleur est le principal concurrent des solutions de chauffage solaire, du moins quand on parle de pose par des professionnels, question de budget.
- En bref :
- Le solaire thermique est facile d’entretien, nécessite peu d’électronique, et a une durée de vie élevée.
- Les pompes à chaleur air-eau s’adaptent à un grand nombre de situations. Il est important de choisir un fournisseur sérieux pour pouvoir obtenir les pièces de rechange.
- La combinaison du solaire et de la PAC est à envisager, car les deux solutions sont très complémentaires. Le coût peut être un frein, que l’on peut réduire par l’auto-installation.
- Les deux systèmes fonctionnent mieux s’ils travaillent à basse température : plancher chauffant, mur chauffant, voire ventilo convecteurs devraient vous permettre de travailler à des températures entre 20 et maximum 40°.
Le chauffage solaire thermique
En effet, et en particulier dans les régions ensoleillées, les deux solutions offrent des performances similaires sinon comparables. Alors PAC ou solaire ?
Les solutions solaires thermiques ont pour elles d’être très faciles d’entretien et d’utiliser peu d’électronique. Les composants ne sont pas ‘captifs’ : on peut changer de marque de régulation de circulateur, de ballon, de panneau sans contrainte quand l’un vient à lâcher (généralement cela vit longtemps, passer 20 ou 30 ans sans rien devoir remplacer n’est pas exceptionnel, c’est plutôt la norme). Elles sont simples à installer et à entretenir. Il est par contre nécessaire de pouvoir installer plusieurs panneaux solaires sur un toit correctement orienté et incliné, sur un mur ou, de préférence (quand on en a la possibilité, c’est beaucoup plus simple), au sol sans ombrage.
Bien sûr, il est important de trouver un fournisseur sérieux qui fournisse des conseils judicieux et un vrai accompagnement. Vous trouverez cela chez notre partenaire Solaire diffusion, avant d’appeler vous pouvez visiter leur site de conseils ainsi que leur boutique en ligne.
Les PAC
Pour leur part, elle ne présentent pas ces contraintes. Compactes, et pour peu qu’on bénéficie de notices d’installations claires, du bon support téléphonique en cas de doute, c’est quasiment la solution tous terrains, sauf peut-être en altitude.
Elles comportent par contre plus de technologie, intégrée, ce qui en fait probablement un produit plus difficile à entretenir librement. Il est donc important de disposer d’un fournisseur ayant pignon sur rue. C’est le choix que nous avons fait pour vous, en retenant des produits supportés par la société Perge.
Alors PAC ou solaire ?
Selon vos contraintes et votre localisation géographique, l’une des deux solutions sera plus efficace : l’une fonctionne bien par temps ensoleillée, l’autre par temps pas trop froid (quoique les PAC proposées sur ce site aient encore des COP de 2.5 à 3.1 à -10°). Souvent, quand le temps est couvert, il ne fait pas trop froid.
Du coup, dans le cadre d’une auto-installation, la question d’une installation combinée des deux solutions se pose : le prix du matériel reste modéré et selon la configuration, on peut même optimiser l’utilisation de la PAC.
Le ballon tampon souvent mis en place dans une installation solaire thermique peut être utilisé astucieusement avec une PAC : on peut en profiter pour produire et stocker de l’énergie via la PAC par exemple en journée quand il fait le plus chaud, ce qui augmente le rendement de la PAC, ou pendant les heures creuses pour bénéficier d’une énergie moins chère, ou, s’il l’on dispose d’une installation photovoltaïque, en journée pour optimiser l’auto-consommation.
La distribution de l'énergie dans l'habitat
Pour ces deux techniques de chauffage, il faut préférer la basse température .
Les planchers chauffants
Ce sont la solution idéale : travaillant aujourd’hui à basse température 20 à 30° maximum, outre le confort qu’ils procurent, permettent de fonctionner avec un meilleur rendement.
Les murs chauffants
En cas d’absence de plancher chauffant et si l’on n’a pas prévu de reprendre le sol, le mur chauffant peut être la solution. Pour peu qu’il ait une bonne inertie, on pourra y adjoindre un réseau de tuyau, noyé dans la masse ( un enduit épais de terre crue par exemple).
Lors de rénovations de vieilles bâtisses, on trouve parfois d’épais murs de refend qui permettent un stockage d’énergie important à basse température. Par exemple un mur de 6 mètres de long, épais de 60 cm en moyenne, sur 4.5 m de haut en moyenne représente 16 m3 de matériau, pierre et liant. En première approximation, on a un stockage d’énergie du même ordre que 7m3 d’eau. Ue aubaine à ne pas laisser passer.
Les radiateurs basse température ?
Si l’on n’a pas cette possibilité, l’ADEME admet que des radiateurs basse température (45°) permettent aujourd’hui des résultats corrects avec un chauffage solaire. Je reste circonspect, même si c’est vrai à la mi-saison, je pratique. Pour la PAC en tous cas, pas de problème majeur, une légère perte de rendement.
Le ventilo-convecteur
La variante intéressante, quand on n’a pas de plancher ou mur chauffant, peut être le ventilo-convecteur : on peut le faire travailler à 35°, ce qui améliore les rendements autant du solaire thermique que de la PAC. Au dessous de 35°, il continuera de fonctionner, mais si l’on est dans la pièce, la sensation de courant d’air est déplaisante.
Avec le ventilo-convecteur, on gagne 10° en température de fonctionnement par rapport à un radiateur basse température.
Autrement dit, le COP d’une PAC MR32-10 de 0.54 à 0°c : il passe de 3.46 à 4. Dans ces conditions, on économise 15% d’énergie.
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