Les solutions de chauffage
Vous ne trouverez pas ici un comparatif chiffré des solutions de chauffage avec un rendement et un temps de retour, ni une analyse détaillée des bilans carbone des différentes solutions.
Dans cette rubrique, nous parlons des solutions qui nous paraissent aujourd’hui les plus pertinentes en fonction du contexte et des tendances de fond.
Il sera plus question de possibilités et de mode de vie.
Panorama des solutions de chauffage
L’objectif du choix est de sélectionner une solution économique et pérenne.
Exit donc les produits interdits ou en passe de le devenir : les chaudières fuel, et aussi les chaudières gaz. On nous parle aujourd’hui de chaudières au bio-fuel qui restent, elles, d’actualité. C’est actuellement effectivement la règlementation telle qu’elle a été votée. Mais concernant le bio fuel, on ne nous dit pas quelle est la part de bio. On ne sait pas non plus quel est la quantité d’énergie fossile utilisé pour produire cette énergie bio, les chiffres d’il y a 10 ans étaient quasiment de 1 pour 1, la disponibilité de surface agricole pour produire du biofuel pour remplacer tout ou une partie significative du fuel traditionnel, et du gaz ? Il me semble que le risque de s’embarquer dans une solution compliquée à terme n’est pas négligeable.
Exit aussi les radiateurs électriques, qu’ils soient classiques, radiants, rayonnants, ainsi que les planchers chauffants électriques. Sauf en complément, dépannage, en provisoire ou encore si les besoins de chauffage sont minimes, ce qui arrivera de plus en plus souvent. Dans ce cas, le terme de “chauffage” au sens traditionnel de chauffage d’habitation n’est plus très approprié.
Le choix se restreint.
Parlons d’efficacité énergétique
Concernant les ETAS, je serai assez bref : il s’agit d’indicateurs de synthèse qui représentent l’efficacité énergétique saisonnière d’un équipement. Ces indicateurs sont calculés d’une part par les fabricants pour les équipements, et d’autre part par les installateurs pour le reste de l’installation. Ces indicateurs sont nécessaires pour l’obtention d’aides, des critères sont définis pour les différents types de mode de chauffage : par exemple pour une chaudière haute performance, il faut un indice supérieur à 92% et pour une PAC moyenne et haute température, il doit être supérieur à 111%. Pas beaucoup d’informations disponibles sur le mode de calcul de la ‘puissance calorifique’ : il semble qu’il s’agisse de la puissance calorifique dépensée sur le site, sans tenir compte des pertes d’énergie pour l’amener jusqu’au site. Ce mode de calcul n’est donc pas particulièrement favorable aux énergies locales (par exemple chauffage bois). Il est aussi assez conjoncturel : centrales nucléaires en panne, plus de charbon dans l’électricité ? le gaz vient de plus loin ? …
Pour les autres énergies, il donne cependant un ‘classement’.
Voici donc les solutions qui nous restent à envisager :
Le chauffage solaire
Son efficacité est redoutable lorsqu’il y a du soleil. Pour quelques dizaines de watts, on récupère des kilowatts : le meilleur COP qui soit ! Mais il faut d’une part trouver une solution lorsqu’il n’y a pas de soleil (la PAC peut alors être un excellent choix). La principale difficulté c’est de trouver un emplacement pour les panneaux solaires. Pour plus d’informations, vous pouvez visite cette page qui traite de chauffage solaire. Solaire Diffusion est notre partenaire pour l’envoi des accessoires de votre PAC. Comme nous, ils travaillent souvent avec des auto-installateurs et disposent des solutions éprouvées depuis de nombreuses années.
Le chauffage au bois
Chaudière, poêle à bois, poêle bouilleur
Très agréable mais parfois très contraignant.
Si l’on dispose d’une chaudière bois et d’un gros ballon tampon, on peut faire une grosse flambée qui fournira au travers du ballon de l’énergie pendant 2 jours. c’est le retour que j’ai eu d’une personne qui chauffait sa maison de village dan s la partie Nord de la France avec une chaudière à bois Perge.
Le bois est une énergie économique si l’on est dans une région productrice ou si l’on en a à disposition. Il faut analyser ce que cela donne lorsqu’on est dans une région qui l’importe : le prix peut être multiplié par deux.
Lorsqu’on choisit son poêle, il faut se poser la question de l’utilisation : si l’on est souvent à proximité, il n’y a pas de problème à alimenter le poêle de manière régulière. Mais si on travaille à l’extérieur, il reste seulement quelques heures dans la journée pour faire du feu. Il faut donc un poêle bien dimensionné par rapport au besoin de chauffage de la maison. .
C’est en raison de sa faible automatisation et donc autonomie que le chauffage au bois n’est pas souvent le chauffage principal, mais plutôt un chauffage d’agrément ou un chauffage complémentaire.
C’est par exemple un complément souvent utilisé dans les installations solaires : dans ce cas, on utilisera chaudière ou poêle bouilleur.
Le chauffage aux granulés de bois
C’est la version moderne du chauffage au bois. Qu’il s’agisse de poêle, de poêle bouilleur ou de chaudière à granulés, on gagne en autonomie : un journée environ pour un poêle ou un poêle bouilleur. Pour les chaudières, cela dépend du silo, mais il faudra quand même un nettoyage périodique.
Après la flambée des prix du granulés au printemps 2022, lié à l’augmentation brutale de la demande, les prix sont revenus à des niveaux raisonnables : j’ai constaté environ 50% en 20 ans, l’inflation moyenne sur cette période étant de l’ordre de 36%. Qu’est-ce qui peut expliquer cela ? Un élément et le niveau d’exigence en termes de qualité : les normes par exemple Dyn+ garantissent une bonne qualité de granulés. Un autre élément que m’a donné le propriétaire d’une petite scierie : aujourd’hui, on lui rachète la sciure alors qu’avant, il la donnait pour s’en débarrasser utilement.
Notre conseil : Pour le produit, attention au bruit : selon les modèles, il peut être gênant. Choisissez un installateur local et d’expérience. dans un poêle à granulé, il y comme souvent de l’électrique, de l’électronique, de la mécanique, mais aussi de la combustion, du démontage de turbine pour entretien…
La pompe à chaleur air-eau
On y arrive !
C’est une solution dont on entend beaucoup parler, en bien ou en mal.
Le point faible de cette solution, ce sont probablement les aides de l’état. Car outre les professionnels d’expérience qui connaissent leurs produits et leur métier, les aides attirent de nombreux ‘néo-pros’. Le but de ces sociétés commerciales est de vendre. Pour vendre, il faut être compétitif, donc pas cher. On choisira donc un produit d’entrée de gamme, moins qualitatif, et peut-être aussi moins puissant.
Ce n’est pas le produit le problème, c’est son choix.
Le dimensionnement d’une PAC est, comme pour les autres équipements de chauffage important. Pour une chaudière fuel, par exemple, la puissance n’est pas un problème : trouver une chaudière de moins de 20 kW tient du challenge.
Pour le dimensionnement de votre PAC, nous vous accompagnons.
Nous utilisons l’outil de simulation mis à disposition par la société Perge. Les calculs sont effectués à partir des données d’entrées et des valeurs normatives utilisées dans la norme NF EN 12831 (indice de classement p52-512).
Ces données fournissent un calcul par département et en fonction de l’altitude, ce qui n’est pas forcément le cas dans certaines simulations qu’on trouve en ligne et qui utilisent les zones climatiques, zones à utiliser pour évaluer les apports solaires, pas les besoins de chauffage. Problème de ‘néo-pros’ du web ?
Bien dimensionnée, la PAC est donc généralement un solution efficace de chauffage.
Bien sûr, en montagne, par -20°, on se doute que ça risque d’être compliqué. J’ai choisi Briançon, la ville la plus haute de France. Pour une maison de 250 m3 (environ 100m²), années 83 à 2001, correctement isolée, on trouve un coefficent de déperdition G à 0.95 et on voit qu’une PAC 16 Kw suffi, elle couvre 116% du besoin.
Pour 325 m3, donc 150m², une seule PAC ne suffit pas, il en faudra donc deux puisque nos produits peuvent s’accoupler. Mais bien sûr, si on doit remplacer un système existant pour cause d’énergie trop chère, peut-être peut-on le garder et faire un couplage des deux, comme présenté sur cette page.
Pour ce qui est de l’autonomie, elle n’a rien à envier aux chaudières : électronique, programmation, et bientôt sur les modèles que nous présentons une régulation communicante.
Pour ce qui est du prix de l’énergie, aujourd’hui, l’électricité en France reste au dessous du prix européen. Un jour, il le rejoindra probablement.
La solution pour s’en détacher existe cependant : une installation photovoltaïque en auto-consommation devrait vous permettre de couvrir/compenser vos besoins de chauffage ainsi que d’autres consommations. Ainsi, vous ne dépendez moins du prix de l’énergie puisque vous la produisez.
Pour optimiser l’utilisation des panneaux, vous pouvez aussi, au choix :
- installer un ballon tampon qui stocke l’eau de chauffage, que vous pouvez donc chauffer le jour avec votre PAC (quand vous produisez de l’électricité) pour l’utiliser la nuit,
- prendre un abonnement à une batterie virtuelle qui vous permet d’une part de produire le jour et de consommer la nuit, mais aussi de produit en été et à la mi-saison pour consommer l’hiver.
De cette manière, vous avez le moyen de vous libérer du prix de l’énergie, et aussi de compenser votre consommation électrique annuelle par de l’électricité photovoltaïque que vous produisez.
Voici quelques pistes pour une stratégie photovoltaïque . Si vous auto-installez, une installation photovoltaïque en auto-consommation est amortissable en général en 5 à 10 ans.
Attention : j’ai reçu un appel d’un particulier qui avait acheté une pompe à chaleur alimentée en courant continu par des panneaux solaires. Bien sur, en hiver quand il faisait gris, il n’avait pas chaud. Nos solutions sont beaucoup plus classiques !
Comme indiqué sur notre page dédiée, l’entretien à réaliser est simple. Un contrôle biennal de fuite est obligatoire. Bientôt sur notre site le kit de contrôle que vous pourrez laisser à poste.
Et autre avantage : comparativement à une chaudière, l’installation peut être réalisée sans connaissance ou outillage spécifique : pas de combustion à régler, pas d’analyseur de gaz à utiliser.
L’inconvénient : pour le moment, ces produits ne sont pas fabriqués à côté de chez nous, on aimerait, c’est bon pour l’environnement et les gens cotiseraient au même casses que nous, mais en PAC Air-Eau, je n’ai pas trouvé.
Nous en avons terminé pour la partie “Avant de se lancer”. Attaquons maintenant les pages dédiées au fonctionnement d’une PAC, à son dimensionnement et à son choix.
AVANT DE SE LANCER
La régulation du chauffage suit dans de nombreuses installation ce qu’on appelle une loi d’eau. Voici une présentation des lois d’eau et du rôle de chacun des composant qu’on peut y trouver.