J'INSTALLE MA PAC

Critères de choix pour le chauffage

Faire le point de ses critères de choix permettra de s’assurer que l’on n’en oublie pas en cours de route. Ce serait dommage.

Sommaire

Première installation ou remplacement ?

Dans le cas d’une première installation, on n’a pas de contrainte pré-établie, donc un choix plus aisé.

Même dans le cas de maisons BBC, je recommande d’envisager un plancher chauffant, sauf si le besoin de chauffage est effectivement très faible. Cela permettra d’une part de travailler à basse température donc avec les solutions les plus économes en énergie aujourd’hui (chauffage solaire ou PAC) tout en procurant une efficacité de chauffe (on n’a pas la tête au chaud et les pieds au froid) et un confort appréciable : les enfants peuvent jouer par terre sans s’enrhumer, pas besoin de mettre des tapis…

La PAC : démêler le vrai du faux

Voici le guide pratique pour y voir plus clair rédigé par nos institutionnels.

Les commentaires ?

p6 : les prix comparés. Certes certains prix sont plus élevés, mais est-ce vraiment lié au coût du matériel ? Les primes y sont-elles pour quelque chose ?

p7 : Sur les PAc que nous proposons (qui ne sont pas des premiers prix utilisant du fluide R410), le PRG n’est pas de 1000, mais de 650. Et bientôt, d’ici la fin de l’année, seront proposées des PAC au propane avec un PRG de 3.

P9 : Orientée “Installateur RGE”, en particulier le point 2, c’est la ligne du gouvernement. Pas la nôtre. Pour le reste, d’accord sur les thèmes et précautions à prendre.

Et plus généralement leurs points clés sur le sujet.

Concernant la distribution d’énergie, PAC ou pas PAC ?

Si l’on dispose de planchers chauffants ou de murs chauffants, toute solution conviendra pour la production d’eau chaude de chauffage.

Si l’on choisit une chaudière, on travaille en haute température, donc toute solution conviendra pour la distribution de chaleur.

Si l’on détaille la question ;

Avec des radiateurs à haute température (70 à 75°), très compacts, le choix de la source de chaleur est limité : on exclue d’entrée de jeu la PAC et le chauffage solaire.

Avec des radiateurs moyenne température (55 à 60°), on est plus tout à fait dans la même situation : le solaire aura du mal à produire efficacement s’il fait froid à l’extérieur, mais à la mi-saison, il pourra apporter un peu de chaleur, pas forcément de quoi justifier son installation. Nos  PAC fonctionneront en conservant un COP largement supérieur à 1 (voir le tableau ci-dessous, exemple de COP), mais on voit qu’on perd 1/3 de l’efficacité entre 55 et 35° .

Les cas extrêmes

Ce sont ces cas qu’il faut regarder, ils n’arrivent pas forcément souvent, mais quand cils arrivent, il faut savoir répondre.

Si l’on est dans une zone où la température tombe à -20°, si l’on a besoin d’être à 55° dans les radiateurs, durant cette période, le est faible et par conséquent la puissance de chauffe aussi : l’OptiPac MR32-12 aura un COP de 1.23 et une puissance de 4.67 kW. une PAC seule n’est probablement pas la solution à privilégier.

Dans les mêmes conditions, avec un plancher chauffant alimenté à 25°c, la puissance disponible est de 6.75 kW et le COP est de 2.53.

Ces chiffres sont extraits du tableau des puissances des PAC MR32. Vous avez accès sur ce tableau à toutes les configurations possible. On voit que certaines n’ont pas de solution, pour d’autre, il faudra passer au modèle supérieur

En corollaire, puisque la PAC consomme une puissance maximale donnée, quand le COP diminue, c’est que la PAC transfère moins de chaleur dans l’habitation : sa puissance de chauffe diminue au moment où le besoin de chauffage est le plus important. Si la PAC n’est pas suffisamment dimensionnée, malgré la résistance électrique d’appoint, on aura un problème. Il est donc judicieux de ne pas sous-estimer la puissance de la PAC !

Variation du COP des PAC

Concernant la production d'énergie

Avec des radiateurs basse température, on voit dans le tableau ci-dessus que le COP est largement meilleur qu’avec des radiateurs haute température. Il sera encore meilleur en plancher chauffant si on peut travailler aux alentours de 25°.

Le plancher chauffant, quand il existe, est la meilleure solution à tous point de vue. Il est fréquent d’alimenter un plancher avec une température de l’ordre de 25°. Plus le pas du tuyau dans le plancher chauffant sera faible, plus on pourra travailler à basse température, il ne faut pas hésiter à choisir un pas de 10 cm, cela fait 10 ml de tuyau par m² à chauffer, mais dans la durée, ça fera une différence sur la consommation. Pour un départ de plancher à 25°, en extrapolant les données officielles, on obtiendrait des COPs de l’ordre de 4 à 6.

Si on n’a pas de plancher chauffant et qu’on ne veut pas tout casser, le mur chauffant est une alternative intéressante. La sensation de chaleur est agréable. On peut aussi trouver des solutions économiques quand on est en grosse ou moins grosse rénovation avec des murs de terre crue.

Avec une PAC, si on a le choix, il est donc très intéressant de travailler avec des émetteurs à basse température : planchers ou murs chauffants.

Optimiser partiellement, là ou c’est facile à faire :

Rien n’empêche d’optimiser, même partiellement, l’installation. Par exemple dans la maison dite Nantaise, un cube intégrant le garage avec  les pièces de vie à l’étage, on pourra réaliser par exemple un chauffage basse température en sous-face de plafond dans le garage et la pièce technique, et de la même manière de faire dans ces pièces froides des murs chauffant qu’on isolera efficacement côté pièces froides. La chaleur ainsi transmise dans la maison à basse température (donc avec un bon COP) diffusera dans la partie chauffée de l’habitation.

La facilité d'utilisation

C’est un choix important, et qui dépend du mode de vie et de l’habitation:

Si l’on n’est pas chez soi durant la journée, il est compliqué de se chauffer au bois, sauf à disposer d’une chaudière à bois qu’on l’on fera fonctionner une fois par jour pour stocker dans un ballon tampon l’énergie nécessaire par exemple à la journée.

Dans ce cas, il faut généralement une solution automatique autonome. Mais on peut aussi choisir d’accepter d’attendre un moment pour retrouver une température agréable et préférer le bois.

L’autre aspect de la facilité d’utilisation est l’entretien : l’énergie bois est très contraignante, le fuel et le gaz beaucoup moins, le solaire et la PAC encore moins. Pour cette dernière, reportez-vous à notre page dédiée à l’entretien.

Comment intégrer la solution à une installation existante ?

Là encore, on peut avoir plusieurs approches :

  • tout changer, on supprime l’ancien système, on en met un neuf à la place. C’est une approche courante, en particulier parce qu’on pense souvent à changer l’installation quant l’existante est très proche de la fin.
  • on conserve l’ancien, on ajoute le nouveau système. Quand c’est possible, c’est souvent très judicieux. Cela permet de passer d’une énergie à l’autre, offrant donc un degré de liberté appréciable.

Retour d’expérience :

J’ai une installation multi-énergie :

  • un poêle bouilleur à granulés de bois, qui va sur ses 20 ans,
  • un poêle à bois bouilleur, pour le plaisir du feu, optimisé
  • un chauffage solaire,
  • un appoint par résistance électrique dans le ballon d’eau chaude double échangeur (un solaire et un hydraulique).
  • pas de PAC : à l’époque les gaz frigorigènes étaient de petites horreurs climatiques, il fallait passer par un installateur pour manipuler les fluides, le tarif était donc très différent de celui des autres moyens de chauffage listés plus haut, auto-installés (pas tout seul…).

Le solaire est un super économiseur, tant pour le chauffage que pour l’eau chaude. Dès qu’il y a du soleil, le reste s’arrête, sauf… en plein hiver, lorsque le soleil est bas, ou quand il se cache derrière les nuages. En général, c’est le granulé qui assure la base, le feu de bois ne s’allumant qu’en soirée .

A l’hiver 2022, l’augmentation brutale de la demande européenne fait exploser le tarif des granulés de bois. On passe de 4 à 12 euros le sac de granulés. Je boycotte. Je fends plus de bois, le poêle prend le relais de manière plus intensive et la résistance électrique du chauffe-eau est remise en fonction (alimentée par des panneaux photovoltaïques).

Alors qu’elle aurait pu tripler pendant l’hiver 2022-2023, ma facture a quasiment disparu. J’ai aussi fait un peu plus d’exercice …

Conclusion : Quand c’est possible, disposer du choix de son énergie et pouvoir en changer sans contrainte est intéressant.

La qualité

Difficile pour un non initié d’évaluer la qualité d’un produit. On se réfère aux avis des connaissances, aux commentaires sur internet. Le vendeur lui aura très souvent le meilleur produit. Quelques clés ?

  • quand il existe, le label énergie procure une information objective : un produit de classe A+++ vaut mieux qu’un produit classe A ou B, et probablement qu’un produit dont le vendeur ne vous parle même pas de classe d’énergie.
  • un produit présenté avec une remise phénoménale, si on ne prend pas le client pour un gogo, est probablement d’une technologie sur le point de disparaître. On peut être opportuniste, on peut aussi mal tomber.
  • la marque peut être un bon indice, quoique…
  • il faut repérer les critères importants pour le produit : hier on regardait son rendement théorique, le COP, aujourd’hui, on regarde son “rendement saisonnier annuel” , l’ETAS : c’est le rendement moyen sur une année dans les conditions d’utilisation.
  • Les nuisances, qualité de la combustion, bruit (pour les PAC, c’est un critère à surveiller, réduire le bruit coute de l’argent),…

Voici ce que l’on peut dire à propose de nos produits :

  • Classe d’efficacité : A+++,
  • Principaux composants fournis par des fabricants renommés :
    • compresseur Inverter Mistsubishi Twin Rotary
    • Condenseur Alfa Laval
    • moto-ventilateur Panasonic
  • Et pour les autres caractéristiques de cette unité extérieure très bien équipée :
    • Circuit frigorigène interne R32
    • Bouteille anti-coup liquide
    • Détendeur électronique
    • Échangeur air/R32 avec protection contre les intempéries et les attaques salines
    • Circuit hydraulique avec circulateur DC Inverter
    • Vase d’expansion de 5 litres
    • Soupape de sécurité
    • Purgeur automatique
    • Résistance électrique 3 kW (monophasé) ou 3 x 3 kW (triphasé)
    • Coffret de raccordement très accessible
    • Sonde ECS avec câble de 20 m
    • Cordon chauffant anti-givre dans le bac à condensats
  • Concernant la régulation, incluse dans le pack : nous préférons la solution filaire, mais si vous souhaitez sans fil, n’hésitez pas à demander. Les principaux paramètres vous sont présentés plus bas dans ce guide.

Le prix

Le prix est aussi un critère important de choix.

En fonction de ses priorités et de son budget, on choisira de passer par un installateur ou d’auto-installer cette PAC.

Dans les pages suivantes du guide, nous vous apportons des informations qui permettent d’installer nos produit sans surprise.

Au niveau du prix, pour les bricoleurs qui disposent d’un peu de temps, toute solution qui peut être installée seul et/ou avec un accompagnement bénéficie d’un gros avantage par rapport à celles qui requièrent l’intervention d’un professionnel.

Avec les accessoires d’aujourd’hui, les réseaux s’ajustent facilement, les composants se trouvent sur le net. Les conseils opérationnels un peu moins. Il y a d’excellents sites qui fournissent des renseignements complets, des informations sur Youtube, il faut bien sûr croiser les informations pour éviter les mauvais conseils.

On trouve aussi des réseaux qui organisent des chantiers collaboratifs.

Un bon accompagnement permet souvent de s’en sortir confortablement.

Et si vous choisissez de faire installer, cela vous apportera lui le plaisir de n’avoir pas à vous y mettre. Nous sommes distributeurs et pouvons fournir le matériel à votre installateur, à moins qu’il ne préfère son fournisseur habituel…

En conclusion : le choix vous revient !

Dans l’article suivant, nous vous présentons une évaluation des différentes solutions de chauffage. Vous comprendrez pourquoi une PAC air-eau est pertinente dans de nombreux cas.

AVANT DE SE LANCER

Il faut avant tout définir le schéma de fonctionnement qu’on va retenir en fonction de son installation, voila comment procéder…

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